Au moins 50 personnes ont été tuées ce lundi 22 juillet 2019 en Syrie dans des bombardements sur la province d’Idleb (nord-ouest), l’écrasante majorité dans des raids aériens contre un marché imputés par une ONG à la Russie, alliée du régime syrien.
Les forces du président syrien Bachar al-Assad, soutenues par l’aviation russe, ont intensifié depuis trois mois leur pilonnage de la province d’Idleb, qui échappe toujours à leur contrôle, et de zones adjacentes dans les provinces limitrophes d’Alep, Hama et Lattaquié
Par ailleurs, 14 quatorze civils ont été tués par des tirs de roquettes de groupes rebelles et jihadistes contre les zones tenues par le régime, à Alep et dans la province de Hama, selon les médias d’Etat syriens.
Le bilan le plus lourd des raids aériens est à déplorer dans la ville de Maaret al-Noomane, où 38 personnes –36 civils et deux personnes non identifiées– sont mortes sur un marché de légumes et un secteur résidentiel attenant, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Parmi les victimes figurent trois enfants, d’après l’ONG qui a pointé du doigt l’aviation russe. Moscou a démenti toute implication.
Dans cette ville, des secouristes des Casques blancs aidés par des habitants ont évacué des blessés couverts de sang, a constaté un photographe collaborant avec l’AFP.
Un homme gisait sans vie sur la chaussée, au milieu d’un paysage de ruines. Le visage couvert de la poussière levée par l’explosion, un blessé était escorté par deux hommes qui le tenaient par les bras. D’autres habitants ont fui la zone avec leurs enfants, selon le photographe.
Douze civils ont aussi été tués dans des raids du régime sur plusieurs localité d’Idleb, notamment à Saraqeb, selon l’OSDH, qui dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.
Les bombardements ont fait plus d’une centaine de blessés, d’après la même source.
Idleb et ses environs restent dominée par les jihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d’Al-Qaïda). D’autres factions rebelles et jihadistes y sont présentes et des millions de personnes déplacées par la guerre dans d’autres zones de Syrie y ont trouvé refuge.