Des bombardements du régime syrien ont tué 14 civils dont sept enfants dans la province d’Idleb, dans le nord-ouest du pays en guerre, a annoncé ce samedi 6 juillet l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Des avions et hélicoptères du régime de Bachar al-Assad ont mené vendredi soir des frappes contre le village de Mahambel, dans la province d’Idleb, tuant 13 personnes, parmi lesquelles sept enfants, selon l’OSDH qui possède un large réseau de sources à travers la Syrie.

Samedi, une femme a été tuée dans des tirs de roquettes du régime près de Khan Cheikhoun, dans le sud de cette même province, a indiqué l’OSDH.

Depuis fin avril, le régime syrien et son allié russe ont intensifié leurs frappes sur la province d’Idleb et ses environs. Les bombardements ont tué plus de 520 civils, selon l’OSDH, et poussé à la fuite quelque 330.000 personnes, d’après l’ONU.

La province d’Idleb est en grande partie aux mains du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS, l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda) qui contrôle aussi avec des groupes rebelles des secteurs dans les provinces voisines d’Alep, de Hama et de Lattaquié, majoritairement sous contrôle du régime.

Jeudi, cinq civils dont trois enfants ont été tués dans des frappes sur plusieurs localités de la province d’Idleb et dans le nord de celle voisine de Hama. Le même jour, l’armée de l’air syrienne a bombardé trois hôpitaux mis hors service par de précédents raids.

Au total, 25 structures médicales et 45 écoles ont été endommagées depuis fin avril par les bombardements dans le sud de la province d’Idleb et le nord de celle voisine de Hama, selon l’ONU.

« Je suis horrifié par les attaques contre des zones civiles et des infrastructures civiles », a déclaré vendredi Mark Cutts, l’un des responsables de l’aide humanitaire de l’ONU en Syrie, condamnant également les bombardements des hôpitaux.

Frontalière de la Turquie, la province d’Idleb et les secteurs adjacents sous contrôle jihadiste ou rebelle, font l’objet d’un accord conclu en 2018 entre Ankara, parrain de certains groupes rebelles, et Moscou.

Ce pacte, qui devait créer une « zone démilitarisée » pour séparer les territoires contrôlés par HTS et les rebelles des zones gouvernementales, n’a jamais été appliqué dans son intégralité, HTS refusant de se retirer de la zone.

Déclenchée en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie a fait plus de 370.000 morts.

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