Le procès du Mexicain « El Chapo », qui a dirigé pendant près de 25 ans le cartel de drogues de Sinaloa considéré comme le plus puissant au monde, s’est ouvert lundi 5 novembre à New York pour les quatre prochains mois.

La sécurité mise en place à New York est à la hauteur du personnage. Pont de Brooklyn fermé à la circulation le temps de son transfert entre la prison de Manhattan où « El Chapo » est maintenu à l’isolement 23 heures sur 24 et tribunal de Brooklyn. Chiens renifleurs, policiers en armes. Le procès lui-même se tient à huis clos en raison de la personnalité de l’accusé qui s’est déjà échappé deux fois de prisons de haute sécurité au Mexique. Seule une poignée de journalistes a pu apercevoir l’ex-ennemi public numéro un vêtu d’un costume bleu marine et d’une chemise blanche. Il serait apparu souriant aux côtés de son interprète.

Joaquin Guzman – de son vrai nom – sera pourtant jugé pour onze chefs d’accusation. Celui qui a dirigé pendant 25 ans le cartel de Sinaloa est accusé d’avoir fait importer 154 tonnes de cocaïne aux Etats-Unis ainsi que de l’héroïne, de la marijuana et des méthamphétamines pour une valeur totale de 14 milliards de dollars, et d’avoir commandité plus d’une trentaine d’assassinats. Il risque la prison à vie, mais pas la peine de mort. C’était la condition posée par le Mexique pour accepter son extradition.

La première semaine de ce procès doit être consacrée au choix des douze jurés qui resteront anonymes et feront l’objet d’une protection des autorités américaines. 300 000 pages de documents, 117 000 enregistrements audio ou photo doivent aussi être décortiqués durant les quatre mois de procès qui coûteront plusieurs millions de dollars aux contribuables. Mais les Américains, qui subissent une grave crise des opioïdes, sont bien décidés à en faire un procès pour l’exemple.

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