Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a déjeuné lundi 17 décembre avec Florence Parly, la ministre des Armées, avant de s’entretenir dans l’après-midi avec son homologue français Emmanuel Macron. Les deux chefs d’Etat ont longuement évoqué les questions de sécurité. La France et le Burkina Faso ont à cette occasion renouvelé un accord intergouvernemental de défense pour améliorer le cadre juridique de la coopération militaire entre les deux pays.
Ces derniers mois, la force Barkhane est venue prêter main forte à plusieurs reprises à l’armée burkinabè dans sa lutte contre les groupes jihadistes. Une situation nouvelle que les deux pays ont voulu encadrer en signant lundi une nouvelle version de l’accord intergouvernemental de défense de 2015.« Il était important que ce type d’activité, qui peut se mener sur le territoire, soit couvert juridiquement, et ne pas être improvisé par simple appel, a expliqué Roch Marc Christian Kaboré. Même si cela a été fait par amitié ou solidarité, il n’en demeure pas moins qu’il faut un cadre juridique qui permette d’établir le rôle, les missions, et les fonctions de chacun dans ce combat contre les terroristes que nous menons en partenariat. »
Si Paris n’entend pas renforcer sa présence militaire sur place, la France s’est dite toutefois prête à aider le Burkina Faso en termes de formation, de conseil et d’équipement. « La France continuera de soutenir, à la demande des autorités burkinabè, l’effort en cours de modernisation du dispositif sécuritaire et judiciaire », a souligné le président Emmanuel Macron. Le ministère français des Armées a ainsi annoncé lundi soir la livraison au Burkina Faso de 34 pick-up armés en 2019.
Le président burkinabè poursuit ce mardi sa visite en France. Il se rend à l’université de Dijon où il a suivi une partie de ses études et dont il sera fait docteur honoris causa.