Le système éducatif guinéen risque d’être perturbé à nouveau cette année. C’est du moins ce qui porte à croire, suite à une menace de grève annoncée ce samedi 23 novembre par le Syndicat Libre des Enseignants et chercheurs de Guinée au cours de son Assemblée Générale.
Les résultats jugés insatisfaisants par le SLECG au terme de l’opération d’assainissement du fichier des enseignants seraient à l’origine de cette nouvelle menace de grève envisagée pour le mois de décembre
Une opération devait permettre d’éliminer les fictifs et autres décédés figurant sur le fichier des enseignants afin que leurs salaires soient reversés sur ceux des enseignants en service.
Malgré ce travail effectué Aboubacar Soumah estime que le boulot n’a pas été sérieux et que le rapport présenté par la commission d’assainissement ne reflète pas la réalité sur le terrain.
« La semaine dernière, nous avons été conviés à une rencontre de la commission chargée des opérations d’assainissement. Mais bien avant cela, j’ai été invité personnellement par le président de la commission nationale d’assainissement à un tête-à-tête. Au cours de cette rencontre, il m’a remis un tableau statistique des résultats du recensement. Pour cela, nous avons été tous conviés, le mercredi dernier, à la présentation du rapport final. Au cours de cette rencontre, la statistique concernant le recensement du fichier de l’assainissement qui nous avait été présentée ce jour-là, est différente à celle qui m’avait été remise précédemment. Deuxième constat, lorsqu’ils m’ont remis cette statistique, je l’ai fait examiner par notre commission technique qui s’est amusée à faire une étude comparative. Il s’est avéré que cette fiche de statistiques était truffée de faux cas. Ils ont majoré les cas d’enseignants valides, pourtant ils ne sont pas en situation de classe. Je m’en vais vous dire donc qu’il y a plusieurs cas erronés dans cette statistique que le gouvernement nous a présentée », a déclaré le secrétaire général du SLECG .
Visiblement affecté par cette situation, le secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée déclare qu’il n’est plus disposé à négociations.
« Nous exigeons nos 8 millions que le gouvernement doit faire sortir obligatoirement dans le budget, pas dans le cadre des enseignants fictifs. Sinon, nous irons en grève le mois à venir », a-t-il ajouté.
A travers une correspondance que le SLECG entend adressé dès la semaine prochaine au gouvernement, la structure promet de se retirer de la commission de recensement.
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