La capitale du petit archipel des Comores a été secouée jeudi par une fusillade entre les forces de l’ordre et un groupe d’hommes armés qui a fait 3 morts, en pleine crise politique née de la réélection contestée du président Azali Assoumani.
Les échanges de tirs ont éclaté dans l’après-midi autour de la principale caserne militaire de Moroni, juste après l’arrestation d’un chef de l’opposition qui refuse de reconnaître la victoire dimanche du colonel Azali.
Selon des sources concordantes, ces affrontements ont opposé pendant près de deux heures des militaires à des hommes armés qui venaient de faire évader de la prison de Moroni un officier condamné pour tentative de coup d’Etat contre le régime, le commandant Faissoil Abdou Salam.
Deux assaillants, dont le commandant extrait de la prison, et un gendarme ont été tués lors de la fusillade, a indiqué à la presse le ministre de l’Intérieur Mohamed Daoudou.
Un autre assaillant a été grièvement blessé et un gendarme plus légèrement, a-t-il ajouté.
“L’objectif des assaillants était d’abattre le chef d‘état-major” de l’armée, a affirmé le ministre sans autre détail. “La situation est sous contrôle. Une enquête est en cours”.
Ces tirs ont provoqué un début de panique dans les rues de la capitale, qui se sont rapidement vidées. L’accès à la présidence et la résidence du chef de l’Etat a été bouclé par les forces de l’ordre, a témoigné à l’AFP une source occidentale dans la capitale.
Les rues de Moroni ont retrouvé leur calme en soirée, a constaté un journaliste de l’AFP. “La sécurité de tous les Comoriens et de ceux qui vivent aux Comores est assurée”, a souligné le ministre Daoudou.