Au Cap-Vert, les élections législatives se tiennent ce dimanche 18 avril. Les électeurs sont appelés à renouveler les 72 membres de l’Assemblée nationale dont est issu le chef du gouvernement, aux pouvoirs exécutifs importants. Pays insulaire et lusophone, membre de la Cédéao, le Cap-Vert, habitué des alternances démocratiques, fait figure de modèle de stabilité dans la région.
Après une campagne dans le contexte de pandémie de Covid-19, près de 600 candidats issus de six partis sont en lice pour ces législatives.
Deux principales formations dominent cependant la vie politique cap-verdienne : le Mouvement pour la démocratie (MPD), tendance libérale centre-droite, du Premier ministre sortant Ulisses Correia e Silva ainsi que le Parti Africain pour l’indépendance du Cap Vert (PAICV), ex-parti unique et membre de l’Internationale socialiste. A sa tête : Janira Hopffer Almada qui espère devenir la première femme à diriger le gouvernement.
Le MPD, vainqueur des dernières législatives, il y a 5 ans, se dit confiant pour conserver sa majorité à l’Assemblée, mais l’opposition attaque le gouvernement sur sa gestion de la pandémie et ses conséquences économiques. Le secteur du tourisme, qui représente un quart du PIB du Cap-Vert, est plombé par la crise sanitaire.
Autres grands thèmes qui ont marqué la campagne : la jeunesse, la diaspora – plus importante en nombre que les Cap-Verdiens résidant dans l’archipel, selon l’organisation internationale des migrations – ou encore le climat, alors que le pays fait face à la sécheresse.
L’élection présidentielle est ensuite prévue le 17 octobre prochain.