Bobi Wine le chanteur ougandais et député de l’opposition a de nouveau été arrêté jeudi 30 août. Il a été interpelé à l’aéroport d’Entebbe alors qu’il tentait de se rendre aux Etats-Unis pour se faire soigner.
Selon ses avocats, Bobi Wine avait été passé à tabac lors de sa précédente détention. Il avait été inculpé de trahison avec 32 co-accusés après des jets de pierre contre le convoi présidentiel dans le nord du pays le 14 août.
Libéré sous caution lundi, Bobi Wine a été placé en détention ce jeudi dans un hôpital du gouvernement à Kampala, l’hôpital Kirrudu. Asuman Basalirwa, l’un de ses avocats, dénonce « une arrestation brutale ».
« Il a été emmené de force à l’hôpital pour un examen, jusqu’à ce que nous nous mettions d’accord sur le fait que personne ne devait l’examiner sans son consentement. Car ce n’est pas la procédure ! On ne force pas un patient ! Un patient à le droit de choisir où et qui l’examine. Il n’y a donc pas moyen qu’on force un patient qui ne veut pas recevoir de traitement ! Voilà la situation. »
Son avocat ne cache pas son inquiétude pour la santé de son client. « Il n’est pas en forme, il ne peut ni se tenir debout ni marcher seul. Et puis, il a été maltraité au cours de son arrestation alors qu’il était sur le point de quitter le pays pour recevoir des soins à l’étranger. »
L’annonce de la nouvelle arrestation du député-chanteur a provoqué un rassemblement de protestation dans sa circonscription de Kampala. La manifestation a été dispersée par les forces de l’ordre.