Le Premier ministre malien Soumeylou Boubèye Maïga et l’ensemble de son gouvernement ont démissionné, jeudi, quelques heures avant l’examen d’une motion de censure déposée par des députés de l’opposition et de la majorité.
Le Premier ministre malien a préféré prendre les devants. Confronté à la perspective d’une motion de censure soutenue à la fois des députés de l’opposition mais aussi de la majorité, Soumeylou Boubèye Maïga a présenté sa démission, jeudi 18 avril, qui a aussitôt été acceptée par la présidence.
En poste depuis 16 mois, le Premier ministre malien faisait face à une fronde parlementaire motivée par la dégradation du climat sécuritaire, marqué notamment par le massacre de 160 villageois peuls en mars dernier, ainsi que les manifestations de masse contre la « mauvaise gestion du pays » du 5 avril.
Lors d’une allocution radiotélévisée mardi soir, le chef de l’État Ibrahim Boubacar Keïta a assuré avoir « entendu toutes les colères, décodé tous les signaux, compris tous les messages remontant » du pays, sans évoquer directement le Premier ministre ni son gouvernement.
Avec France24