Un soulèvement militaire a été maté, ce lundi 21 janvier, au Venezuela. Quelques dizaines de soldats ont appelés à ne pas reconnaître le président Nicolas Maduro depuis une caserne d’un quartier populaire avant d’être arrêtés. Une mutinerie de courte durée qui a été suivie par une importante mobilisation dans plusieurs quartiers populaires. Mobilisation fortement réprimée par les forces de l’ordre. Alors qu’une grande manifestation contre le gouvernement est attendue mercredi, l’opposition y voit un signe très positif.
Après avoir volé des armes lourdes, le groupe de militaires a fait connaître son soulèvement via Twitter. Depuis la caserne de Cotiza, un quartier populaire en plein centre de la capitale, ils ont appelé le peuple vénézuélien à sortir dans la rue.
Les riverains ont tout de suite répondu. Lorsque les forces de police sont venues déloger les mutins, elles ont été accueillies par un concert de casseroles. Les habitants du quartier sont même descendus dans la rue pour crier leur soutien aux militaires. Face aux gaz lacrymogènes de la police, ils ont érigé des barricades.
Malgré l’arrestation des soldats rebelles, les affrontements entre la police et les riverains ont continué. Ils se sont même étendus à deux quartiers voisins, San Bernardino et Los Mecedores. En fin de journée, l’autoroute nord de Caracas a même été paralysée par les manifestants.
Cette révolte populaire, d’abord en soutien aux militaires, puis tout simplement contre le gouvernement de Nicolas Maduro, a été fortement réprimée par la police. Elle a eu un tel écho que même dans le quartier 23 de Enero, l’un de plus acquis au régime, le concert de casseroles anti-Maduro s’est fait entendre hier soir.