Dès mercredi, les élus devraient voter pour exclure une sortie de l’UE sans accord le 29 mars, puis pour demander un report de la date du divorce. Mais les politiques britanniques sont toujours aussi divisés.

L’accord sur le Brexit laborieusement négocié avec Bruxelles depuis deux ans est mort, et Theresa May, qui l’a conclu, n’est, politiquement, guère en meilleur état. L’ampleur du rejet de ce texte par les députés britanniques, mardi 12 mars au soir, a le mérite de la clarté : 391 l’ont rejeté tandis que seuls 242 l’ont approuvé ; par ailleurs 75 des 314 élus conservateurs ont défié leur première ministre.

Le résultat est moins cinglant que celui enregistré le 15 janvier lors d’un premier vote négatif. Mais il est sans appel. A nouveau, il résulte du rejet conjoint par les députés europhobes – qui considèrent que l’accord ferait de leur pays un « vassal » de l’Union européenne (UE) –, et par les élus proeuropéens – qui le trouvent moins avantageux que le maintien dans l’UE.

« Ce qui est extraordinaire est que personne ne sait ce qui va se passer après », a résumé Nick Robinson, vétéran du commentaire politique de la BBC, alors que la sortie de l’UE est programmée pour le 29 mars.

Métaphorique ou non, la quasi-extinction de voix dont a souffert Theresa May toute la journée de mardi symbolisait l’état d’un pays réputé pragmatique mais restant sans voix faute d’avoir su accepter des compromis avec ses voisins.

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