L’ancien président de l’Assemblée nationale de RD Congo, Vital Kamerhe, a annoncé, vendredi, se désister de la course à l’élection présidentielle du 23 décembre pour former « un ticket » avec un autre poids lourd de l’opposition, Félix Tshisekedi.

Vital Kamerhe a annoncé, vendredi 22 novembre, se désister de la course à l’élection présidentielle du 23 décembre. « J’ai pris la décision d’apporter mon soutien à M. Tshisekedi pour la présidence du Congo », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec Félix Tshisekedi dans un hôtel de Nairobi.

Peu après, les deux hommes ont signé devant les caméras leur accord « pour former un ticket » en vue de remporter la prochaine élection présidentielle. Dans le cadre de cet accord, Vital Kamerhe deviendrait Premier ministre en cas de victoire.

De son côté, Félix Tshisekedi – qui s’est félicité de l’accord – a expliqué que l’une des priorités du duo sera de « restaurer la paix dans l’est du pays ». Il a aussi appelé ses partisans à venir en nombre pour accueillir le « ticket gagnant », mardi, à l’aéroport international de Kinshasa.

Vingt-et-un candidats à l’élection présidentielle

Le 11 novembre à Genève, les deux hommes avaient désigné, avec cinq autres leaders de l’opposition, le député Martin Fayulu pour représenter leur camp à cette élection présidentielle à un tour.

Le choix avait surpris tant Félix Tshisekedi, président du parti historique UDPS et fils de son fondateur Étienne Tshisekedi, était donné comme favori. Mais dès le lendemain, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe s’étaient retirés de l’accord de candidature unique, en raison selon eux du mécontentement de leur base.

Cet accord avait également été signé par deux autres ténors, Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba, qui n’ont pas pu se présenter à l’élection présidentielle. Au total, 21 candidats ont été autorisés à se présenter pour la succession du président Joseph Kabila, au pouvoir depuis janvier 2001.

Emmanuel Ramazani Shadary pour le parti présidentiel

En face, le camp présidentiel – réuni au sein du Front commun du Congo (FCC) constitué autour de Joseph Kabila, qui ne peut se représenter – fait campagne pour l’ex-ministre de l’Intérieur et patron du parti présidentiel, Emmanuel Ramazani Shadary.

La campagne, débutée le 22 novembre, doit prendre fin le 21 décembre à minuit, deux jours avant les élections présidentielle, législatives et provinciales à un seul tour.

L’enjeu est historique : permettre une première transmission du pouvoir sans effusion de sang depuis l’indépendance en 1960 de la RD Congo, un pays de 2,3 millions de km², avec neuf frontières, 80 millions d’habitants et d’immenses richesses minérales.

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