Le monde arabo-musulman a rendez-vous à La Mecque, jeudi 30 et vendredi 31 mai, pour trois sommets successifs, sur fond de tensions croissantes entre le camp pro-saoudien et l’Iran. Au congrès de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), prévu de longue date, deux réunions extraordinaires ont été ajoutées, à la demande du roi Salman, le souverain saoudien : l’une de la Ligue arabe et l’autre, du Conseil de coopération du Golfe (CCG), la plate-forme de collaboration des monarchies de la péninsule arabique.
A la faveur de ce conclave de deux jours, où 57 chefs d’Etat ou de gouvernement sont attendus, Riyad espère former le front le plus large possible face à Téhéran, qu’il accuse de déstabiliser le Proche-Orient.
« Ces sommets offrent une opportunité en or pour serrer les rangs, coordonner nos efforts et préserver le bien-être de notre nation », affirme Turki Al-Faisal, ancien chef des services de renseignement saoudien, dans un article publié sur le site de la chaîne Al-Arabiya. « L’offre du roi Salman (…) constitue la tentative ultime pour éviter la catastrophe », ajoute-t-il sur un ton dramatique, en insistant sur la charge symbolique de La Mecque, berceau de l’islam.
Le Golfe arabo-persique traverse une phase de turbulences depuis le sabotage, le 12 mai, au large de la cité-Etat de Foujeyra, membre des Emirats arabes unis, de quatre navires, dont deux tankers saoudiens.