En Côte d’Ivoire, alors que la campagne officielle a démarré ce jeudi, Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan, les deux principaux candidats de l’opposition retenus pour la présidentielle du 31 octobre, appellent leurs militants et électeurs au « boycott actif » du processus électoral. Ils exigent que les revendications posées depuis un mois, à savoir le retrait de la candidature d’Alassane Ouattara, la refonte du Conseil constitutionnel et de la CEI notamment, fassent l’objet de l’ouverture de discussions entre les forces politiques ivoiriennes et le pouvoir. Déclaration lue par le candidat FPI Pascal Affi N’Guessan au côté d’Henri Konan Bedié.
Face aux journalistes les deux ppaux candidats de l’opposition à la présidentielle Pascal Affi N’guessan et Henri Konan Bédié sont apparus côte à côte. Et c’est le candidat FPI qui a pris la parole. Dénonçant l’« illégalité » de la candidature d’Alassane Ouattara, la mise à l’écart de certains candidats, une CEI « monocolore » et « caduque », ou un Conseil constitutionnel « sous influence du pouvoir politique », Pascal Affi N’Guessan a appellé ses militants à s’abstenir de participer au processus en cours, à la campagne électorale ou à la distribution des cartes d’électeurs.

Le processus électoral en cours ne nous concerne nullement, il est illégal (…) Nos militants comme les électeurs ivoiriens doivent s’abstenir de participer (…) Nous appelons à faire barrage à ce coup d’État électoral…

Objectif : obtenir un dialogue entre le pouvoir et les forces politiques pour trouver des « solutions acceptables » aux revendications posées par l’opposition.

ADO déterminé

Pour l’analyste Sylvain N’Guessan, cet appel lancé hier par Pascal Affi N’Guessan est une nouvelle étape logique. « On s’y attendait plus ou moins depuis le refus du PDCI de siéger à la CEI et de participer aux renouvellement des bureaux des commissions locales, et la suspension par Pascal Affi N’Guessan de ses représentants à la commission électorale ».

Desormais donc l’opposition veut obtenir un dialogue politique sur les revendications qu’elle a posées, et non plus leur satisfaction immédiate. Elle semble donc garder la porte entrouverte à une solution discutée, avant un éventuel retrait formel de la course.

Mais en face, Alassane Ouattara se montre inflexible sur la date du 31 octobre, inscrite dans la constitution. ADO est déterminé à aller coûte que coûte à l’élection même sans adversaire, ou face au seul Kouadio Konan Bertin, dit KKB, le quatrième candidat retenu. Le président candidat lance d’ailleurs sa campagne ce vendredi à Bouaké.

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