La Corée du Nord a fait preuve de modération, ce dimanche 9 septembre 2018, en s’abstenant d’afficher sa puissance nucléaire, lors de la parade militaire célébrant son 70è anniversaire. En ne présentant pas de missiles balistiques intercontinentaux, donc de longue portée, Kim Jong-un a manifestement souhaité ne pas provoquer le président américain Donald Trump, avec qui il négocie, depuis la rencontre historique de juin, à Singapour, la levée des sanctions frappant son pays, en échange d’une dénucléarisation.
Certes, l’un des mots d’ordre du défilé était de « détruire les agresseurs impérialistes américains », qualifiés « d’ennemis jurés du peuple de Corée du Nord ! » Mais ce défilé a eu, au regard des années précédentes, un ton apaisé à l’égard du « diable » américain.
Le président chinois Xi Jinping avait délégué, pour le représenter, un membre du comité permanent du politburo du Parti communiste (PCC), Li Zhanshu. L’occasion pour Kim Jong-un d’exhiber la protection, précieuse, politiquement et économiquement, du grand voisin. Et ce, à une semaine de son troisième sommet avec le président sud-coréen Moon Jae-in, à Pyongyang.