Au lendemain d’un tsunami destructeur qui a frappé le centre de l’île indonésienne des Célèbes, il y aurait au moins plusieurs centaines de morts en raison de ce raz-de-marée qui a été provoqué par un tremblement de terre d’une magnitude de 7,5 sur l’échelle de Richter.
Fourni par l’agence de gestion des catastrophes, un nouveau bilan du raz-de-marée qui a ravagé les côtes des Célèbes fait état d’au moins 384 morts. Celui-ci pourrait hélas encore s’alourdir car les services de secours ignorent combien de victimes sont encore sous les décombres.
Le nombre de blessés graves est monté à 540, a annoncé Sutopo Purwo Nugroho, porte-parole de l’agence de gestion des catastrophes, qui a réclamé « du personnel, des volontaires et des engins spécialisés ».
« A Palu (…) il y a des bâtiments, des maisons, qui ont été détruites. (…) des hôtels, des hôpitaux », indique le responsable. « Nous pensons que des dizaines ou des centaines (de victimes) n’ont pas encore été dégagées des décombres. Le principal centre commercial de Palu (…) s’est effondré ». Ainsi, détaille-t-il, repris par l’AFP, « l’hôtel Rua-Rua(…) s’est affaissé, il avait 80 chambres dont 76 étaient occupées ».
L’agence de gestion des catastrophes s’est aussi déclarée inquiète du sort de plusieurs centaines de personnes qui travaillaient à la préparation d’un festival sur une plage vendredi soir, peu avant le tsunami. Enfin, on reste également sans nouvelles de Donggala, une ville située à 27 km de Palu et plus proche encore de l’épicentre du séisme.
Le « tsunami s’est produit (vendredi, NDLR) à 18h22 locales (…) avec une hauteur maximale de 1,5 m sur la côte proche de Palu », a déclaré la présidente de l’agence nationale de géophysique, Dwikorita Karnawati. Des vagues de près de six mètres ont déferlé sur la ville, qui était encore secouée par de puissantes répliques dans la matinée.
Difficultés d’accès
La difficulté d’établir un bilan, indique notre correspondant à Jakarta, Joël Bronner, est encore renforcée par les problèmes d’accès à de nombreuses zones de cette île montagneuse et aux dégâts causés en parallèle aux moyens de télécommunication. L’aéroport a été fermé pour 24 heures, ainsi que certaines routes menant à la ville ce qui a empêché toute évacuation et retardé l’arrivée de l’aide humanitaire. L’électricité est également coupée.
La presse locale, en particulier le média Kompas, confirme que de nombreux cadavres se trouvent, ce samedi, sur la plage de Talise, dans la ville de Palu. Selon les témoins cités par le quotidien, de nombreux autres corps sans vie flottaient à la surface de l’eau au milieu des débris.
«Attaqués par un tsunami»
« Une nouvelle fois, nous avons été attaqués par un tsunami », voilà pour le commentaire fataliste d’un utilisateur de Twitter, « ksjnoona », qui a relayé la principale vidéo ou l’on voit un raz-de-marée se rapprocher des côtes de la ville de Palu. Ce tsunami frappe ensuite de plein fouet les bâtiments environnants puis les flots s’engouffrent dans les ruelles adjacentes du parking sur plusieurs étages d’où la vidéo a été prise, provoquant la panique des témoins qui s’y étaient réfugiés.
L’Indonésie est un archipel de 17 000 îles et îlots qui s’est formé par la convergence de trois grandes plaques tectoniques (indo-pacifique, australienne, eurasienne). Le pays se trouve sur la « ceinture de feu » du Pacifique, une zone de forte activité sismique.