Si la CEDEAO a suspendu la Guinée de ses instances après le coup d’Etat du colonel Mamady Doumbouya, elle suit néanmoins le déroulement de la transition dans ce pays. Une délégation de l’organisation est arrivée à Conakry jeudi pour une visite de trois jours.
Dans la capitale guinéenne, la mission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest analysera les pas accompli dans le cadre de la mise en œuvre de l’ère post-Condé. Et l’idée d’un soutien au processus est dans les tuyaux.
« La transition a produit une charte, il y a des nominations importantes qui ont été faites, et le gouvernement se met en place progressivement. Et donc nous sommes là pour rencontrer les autorités et faire un peu le point, voir surtout dans quelle mesure la CEDEAO peut accompagner de manière pratique, de manière concrète le processus en cours. », explique Jean Claude Kassi Brou, le chef de la mission de la CEDEAO.
Un changement de discours adopté aussi du côté guinéen.
« L’atmosphère est apaisée, nous nous retrouvons et nous attendons beaucoup de la CEDEAO, de son accompagnement, de son appui. Et nous allons avoir des entretiens fructueux surement je suis tout à fait sûr, donc il est chez lui ici. » a rassuré Morissanda Kouyaté, ministre guinéen des affaires étrangères.
Alors que la CEDEAO a joué la carte de la fermeté après le coup la destitution d’Alpha Condé réclamant notamment des élections dans un délai de six mois. L’organisation régionale avait aussi décidé de geler les avoirs financiers des nouveaux dirigeants du pays et des membres de leurs familles et de leur imposer des interdictions de voyager.
Mais ça, c’était avant la nomination d’un nouveau Premier ministre, Mohamed Béavogui et l’investiture du colonel Mamady Doumbouya comme président de la République.