De nouveaux heurts ont opposé des centaines de manifestants et les forces de l’ordre guinéennes à Conakry mardi 15 octobre, deuxième jour de manifestations contre un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé. Les affrontements de lundi auraient fait entre deux et cinq victimes, selon les sources. Le président guinéen déplore « la rupture du dialogue ».
Des centaines de jeunes très mobiles ont érigé des barricades, brûlé des pneus et lancé des pierres sur les policiers et gendarmes à nouveau massivement déployés à Cosa, Koloma ou encore Bambéto, quartiers périphériques de la capitale et fiefs de l’opposition, selon un journaliste correspondant de l’Agence France-Presse et des témoins présents sur place.
Les forces de l’ordre ont riposté par des tirs de lacrymogènes. Des habitants ont fait état d’irruptions de soldats et de policiers dans certains quartiers pour procéder à des arrestations accompagnées de violences.
Par ailleurs, le bilan des heurts de lundi s’est alourdi, passant à cinq manifestants tués après la mort d’un chauffeur de 27 ans, atteint par balle à l’abdomen, selon le médecin qui l’a traité et son père. Les autorités ont fait état, elles, de deux morts, dont un gendarme.
Avec Jeune Afrique