Changement de visage à la tête du gouvernement en France : Jean Castex a été nommé Premier ministre, ce vendredi 3 juillet, en remplacement d’Édouard Philippe. Ce dernier va rejoindre la mairie du Havre après trois années passées à Matignon.

Coordonnateur national chargé de la stratégie de déconfinement lors de la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus, Jean Castex, a été nommé ce vendredi au poste de Premier ministre par Emmanuel Macron pour succéder à Édouard Philippe.

Âgé de 55 ans, cet énarque et diplômé de droit public a été secrétaire général adjoint de l’Élysée lors de la présidence de Nicolas Sarkozy. Il était délégué interministériel aux grands événements sportifs depuis janvier 2018 et délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024 depuis septembre 2017.

Jean Castex est également un élu local. Il est le maire LR de Prades, dans les Pyrénées-Orientales, depuis 2008 – il a été réélu dès le premier tour cette année.

« L’homme de la situation », selon l’Élysée

C’est « un haut fonctionnaire complet et polyvalent qui aura à coeur de réformer l’État et de conduire un dialogue apaisé avec les territoires », a expliqué ce vendredi l’Élysée.

« Il est l’homme de la situation » car, « connu pour travailler par le dialogue et dans un esprit de rassemblement », il « saura mettre en oeuvre les reconstructions évoquées par le chef de l’État dans ses dernières expressions dans le cadre du nouveau chemin » du quinquennat.

La présidence présente Jean Castex comme « l’homme du déconfinement réussi » qui « est appelé à un moment critique de la crise sanitaire ».

Le nouveau locataire de Matignon doit maintenant travailler à former une équipe gouvernementale qui entrera en fonction dans les prochains jours.

Une personnalité de droite

Après Édouard Philippe, c’est à nouveau un Premier ministre de droite qui a été choisi par Emmanuel Macron, une sorte de continuité pour la deuxième partie du quinquennat, jusqu’à la prochaine élection présidentielle en 2022. Il n’a donc pas pioché dans les rangs de la majorité LaRem pour mettre en oeuvre le projet de reconstruction sociale, économique, environnementale et locale dont le président a exposé les grandes orientations lors de son allocution du 14 juin, un reproche qui pourra lui être fait.

Son profil d’élu local depuis 2008 pourrait aller dans le sens d’un apaisement

des relations entre le chef de l’État et les représentants des collectivités locales, tendues depuis le début du quinquennat et la réforme de la taxe d’habitation.

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