Le rassemblement, lancé par la droite espagnole, appelait le président du gouvernement à démissionner. Manuel Valls, candidat à la mairie de Barcelone, était dans les rangs.

Drapeaux rouge et or au vent, des dizaines de milliers de personnes se sont réunies dimanche 10 février à midi sur la place de Colon, au centre de Madrid, pour demander le départ de Pedro Sanchez sous le mot d’ordre « Pour une Espagne unie, des élections maintenant ». Convoquée par le Parti Populaire et la formation libérale Ciudadanos et soutenue par le parti d’extrême droite Vox, la manifestation se voulait une réponse aux négociations entre le gouvernement socialiste de M. Sanchez et le gouvernement indépendantiste catalan de Quim Torra en vue de débloquer le vote de la loi de budget 2019. Elle a abouti à la lecture d’un manifeste conjoint, virulent, qui témoigne de la crispation et la radicalisation du débat politique en Espagne.

Ne lésinant pas sur les grands mots, le texte a ainsi critiqué « la trahison perpétrée par le gouvernement d’Espagne en Catalogne ». La décision de l’exécutif de Pedro Sanchez d’accepter qu’un « rapporteur » indépendant suive les négociations futures entre les partis politiques a été décrite comme « une humiliation de l’Etat sans précédent ». Le gouvernement a été accusé de « céder au chantage de ceux qui veulent détruire le vivre ensemble », de « renoncer à défendre la dignité des Espagnols, avec comme unique objectif de se maintenir au pouvoir », et de « donner un coup de couteau dans le dos de la loi et de la justice ».

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