A Conakry des élèves de plusieurs établissements scolaires étaient, hier lundi matin, dans différentes rues de Conakry. Érigeant des barricades qui ont bloqué et perturbé la circulation des automobilistes et piétons. Une situation qui met en colère le parti de Lansana Kouyaté PEDN (FRANCOIS Bourouno, Responsable de la communication du parti PEDN.
Au cours d’un entretien téléphonique accordé à notre rédaction, ce mardi très tôt alors l’opposition dite républicaine s’apprête à descendre dans la rue, M. Bourouno du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN), a déploré l’enlisement de cette grève.
Selon lui : « L’éducation constitue le socle du capital humain. Donc, voir que ce secteur est mis au second plan de la gouvernance des autorités de ce pays, cela nous inquiète énormément. Ce qui est en train de se passer est pire qu’une rébellion. Actuellement, nos enfants ne vont pas à l’école, même ceux qui y vont n’étudient pas, parce qu’ils ont la peur au ventre. On est donc en train de détruire l’éducation de nos enfants, parce qu’à cette allure, que deviendront-ils demain ? », s’est-il interrogé.
Poursuivant, Faya François Bourouno pointe du doigt la responsabilité du gouvernement de ne pas avoir, selon lui, respecté les engagements pris précédemment autour des huit millions de francs guinéens demandés par le SLECG : « Ce n’est pas responsable de la part du gouvernement de dire qu’il ne peut pas donner huit millions à chaque enseignant. Ce n’est pas comme cela qu’on répond. On en est là parce que les engagements pris n’ont pas été respectés. On ne peut pas gouverner avec arrogance. L’arrogance rend les positions rigides. Cela enlise la crise, et nous sommes aujourd’hui dans cet enlisement. Mais, le plus gros perdant, c’est le peuple. Le gouvernement doit parfois, à cause du peuple, accepter de se plier ». A-t-il rappelé.
C’est pourquoi d’ailleurs, le responsable de la cellule de communication du parti de Lansana Kouyaté appelle le gouvernement à dialoguer, afin que, dit-il, de maintenir l’équilibre social dans le pays. « Il faut que le gouvernement soit responsable en mettant en place un cadre de dialogue fructueux et productif. Que les gens discutent des sujets réels sans arrière-pensée. La responsabilité consiste à faire des propositions objectives, sérieuses et respectueuses des différents partenaires autour de la table », insiste M. Bourouno.
Sory Camara
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