Quatre personnes ont été tuées lundi matin par des hommes armés dans l’hôpital de Kumba, ville de la région anglophone du Sud-Ouest camerounais, en proie avec la région du Nord-Ouest à un violent conflit armé depuis fin 2017.
“Les assaillants ont tué quatre personnes qui se trouvaient (à l’hôpital de la ville), et incendié l’hôpital”, a déclaré à l’AFP un responsable administratif de Kumba, confirmant l’information d’un témoin. L’identité des victimes n’a pas été dévoilée.
“Les activistes séparatistes sont soupçonnés d‘être derrière cet incendie meurtrier”, selon une autre source locale.
Kumba, à environ 70 km au nord de la capitale régionale Buea, est l’une ville des plus touchées par le conflit entre l’armée et des séparatistes qui réclament l’indépendance des deux régions anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest.
Les séparatistes ont menacé ces dernières semaines de s’en prendre aux célébrations du 11 février, date du référendum qui a réuni francophones et anglophones camerounais en 1961 et que Yaoundé a transformé en 1966 en “fête de la Jeunesse”.
Comme en février 2018, les séparatistes ont multiplié les attaques en amont de cette célébration. Depuis début février, au moins quatre personnes ont été tuées à Buea, dont une a été décapitée. Sa tête a été retrouvée mercredi dans une rue de la capitale régionale.