Les Algériens sont de nouveau appelés à manifester aujourd’hui dans plusieurs grandes villes d’Algérie. Comme vendredi dernier, les appels se sont multipliés sur les réseaux sociaux. Ce mouvement mené par les jeunes a été rejoint ces derniers jours par quasiment tous les partis d’opposition, qui dénoncent comme les manifestants la candidature d’Abdelaziz Bouteflika pour un cinq mandat à la tête du pays.
Les jeunes Algériens qui dénoncent un cinquième mandat espèrent réunir encore plus de monde que vendredi dernier. Faire entendre dans toutes les grandes villes du pays, les mêmes slogans appelant à un renouveau à la tête du pays. Les manifestants souhaitent le départ d’Abdelaziz Bouteflika et la fin d’un système qu’ils jugent corrompu, autoritaire et incapable de relancer l’économie.
Depuis la semaine dernière, presque tous les partis d’opposition ont rejoint le mouvement. Les étudiants se sont également mobilisés cette semaine, tout comme les journalistes, notamment des médias publics, pour dénoncer la censure et les pressions dont ils font l’objet.
Hasard de calendrier : alors que la contestation prend de l’ampleur en Algérie, que la perspective d’un cinquième mandat du président est de plus en plus critiquée, on apprend qu’Abdelaziz Bouteflika a quitté Alger pour Genève pour y être soigné.
Le régime a tenté de faire passer des messages ces derniers jours : le Premier ministre a annoncé que le chef de l’Etat déposerait bien sa candidature dimanche, date limite pour le faire. Le chef d’état-major a de son côté dénoncé des appels à manifester qui poussent les Algériens vers l’inconnu.