Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, cible d’une contestation inédite en 20 ans de pouvoir, a renoncé lundi soir à briguer un 5e mandat et reporté sine die la présidentielle du 18 avril, prolongeant de fait son actuel mandat.
L’annonce faite par le chef de l’Etat dans un message à la nation publié par les médias officiels a aussitôt été saluée par un concert ininterrompu de klaxons dans le centre d’Alger, déserté par la police, pourtant déployée en nombre durant la journée.
“Pacifiquement, on a fait tomber la marionnette!”, chantent des Algérois lundi soir, en référence au surnom donné au président dans une chanson et à un des mots d’ordre de la contestation: “pacifique!”.
Le président Bouteflika a parallèlement limogé l’impopulaire Premier ministre Ahmed Ouyahia, remplacé par Noureddine Bedoui, jusqu’ici ministre de l’Intérieur.
“Il n’y aura pas de cinquième mandat” et “il n’y aura pas d’élection présidentielle le 18 avril prochain”, a annoncé le président Bouteflika, au lendemain de son retour en Algérie, après deux semaines d’hospitalisation en Suisse officiellement pour des “examens médicaux”.