Au Gabon, des organisations de la société civile (OSC) portent plainte contre Noureddin Bongo Valentin. Elles reprochent au fils aîné du président gabonais Ali Bongo Ondimba entre autres, des actes de blanchiment d’argent et de corruption passive et active. Mais pour quel résultat ?

Il s’agit de quatre organisations de la société civile : « Mouvement sauvons la République », « Ça suffit comme ça », Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (ROLBG), confédération syndicale Dynamique unitaire.

Leur notification a été déposée lundi par l‘étude de Me Raymond Moubele, huissier de justice au bureau de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI).

Le document a été introduit aussi à l’Agence d’investigation financière et au bureau du procureur de la République de Libreville. Il énumère une série de griefs à l’encontre du fils aîné d’Ali Bongo. Parmi lesquels, « des faits de corruption active et passive, corruption d’agents publics étrangers, de blanchiment des capitaux de criminalité financière en bande organisée ou encore d’association de malfaiteurs ».

Et ces ONG disent disposer d‘éléments à charge. Il y a près d’une semaine, la gendarmerie mobile interpellait lors d’un contrôle de routine, des éléments de la Garde présidentielle qui portaient par-devers eux « plusieurs sacs d’argent ». Lors de leur interrogatoire, ils auraient avoué que ces colis appartiendraient à Noureddin Bongo Valentin.

Reste à savoir la suite que donneront les différentes institutions auxquelles les quatre OSC se sont confiées pour obtenir « un engagement ferme pour sauver la République gabonaise en lambeaux à cause de la corruption au sein du pouvoir Exécutif ».

Noureddin Bongo Valentin a été nommé en décembre dernier coordinateur des affaires présidentielles lors d’un remaniement ministériel survenu après le lancement en mi-novembre de l’opération « Scorpion » destinée à lutter contre la corruption.

Une opération qui a déjà fait tomber de grosses têtes dont l’ancien « Tout-puissant » directeur de cabinet d’Ali Bongo, Brice Laccruche Alihanga aujourd’hui placé en détention préventive « détournement de fonds publics et blanchiment ».

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