L’ancien général et ex-Premier ministre Umaro Cissoko Embalo a été élu président de la Guinée-Bissau avec 53,55 % des voix, face à son rival Domingos Simoes Pereira, à l’issue du scrutin de dimanche.

La Commission électorale nationale a proclamé ce mercredi 1er janvier la victoire du candidat du parti d’opposition Madem, Umaro Sissoco Embalo, à la présidence de la Guinée-Bissau. L’ancien Premier ministre a été élu à la tête de ce petit pays d’Afrique de l’Ouest à l’histoire tumultueuse en remportant 53,55 % des voix au second tour de la présidentielle lors du scrutin du 29 décembre.

Son adversaire, ancien Premier ministre lui aussi et chef du plus grand parti du pays, le PAIGC, Domingos Simoes Pereira, a remporté 46,45 % des voix.

« Je déclare qu’Umaro Sissoco Embalo est le vainqueur de ce second tour », a dit le président de la CNE, José Pedro Sambu, qui s’exprimait dans un hôtel de la capitale, Bissau, placé sous très haute protection.

Soutien des candidats éliminés au premier tour

La participation a été de 72,67 %, pratiquement identique à celle au premier tour le 24 novembre, pour 761 676 électeurs inscrits. Domingos Simoes Pereira avait viré en tête lors du premier tour avec 40, 1% des voix, contre près de 28 % pour Umaro Sissoco Embalo.

Ce dernier a pu compter pour rattraper son retard sur le soutien des principaux candidats éliminés au premier tour, dont le président sortant José Mario Vaz, arrivé seulement à la quatrième place.

Général de brigade de réserve, ancien Premier ministre (2016-2018) du président Vaz, spécialiste des questions de défense et géostratégiques, Umaro Sissoco Embalo a 47 ans.

Il est le vice-président du Madem, un parti fondé par des dissidents du PAIGC, le parti qui avait conduit l’ancienne colonie portugaise à l’indépendance en 1974 et a dominé la vie politique depuis lors.

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