Cinq manifestants et un militaire ont été tués dans la nuit de lundi à mardi à Khartoum, quelques heures après une percée dans les pourparlers entre les représentants de la contestation soudanaise et les généraux au pouvoir sur la transition politique.
Les deux parties doivent poursuivre mardi ces discussions jugées cruciales pour le pays, un peu plus d’un mois après la chute sous la pression de la rue du président Omar el-Béchir, au pouvoir durant trois décennies.
Mardi matin, la situation était calme dans la capitale soudanaise, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Au cours de la soirée précédente, selon le Conseil militaire, « des éléments non identifiés qui voulaient saboter les négociations » ont ouvert le feu devant le QG de l’armée, où se tient depuis plus d’un mois un sit-in des contestataires.
Plusieurs civils ont été tués, ainsi qu’un commandant de la police militaire, a annoncé lors d’une conférence de presse en milieu de nuit le Conseil militaire. Trois soldats ont aussi été blessés, a-t-il ajouté.
Sans donner de détails, le Conseil militaire a affirmé que « des hommes armés » avaient été signalés « parmi les protestataires ».
Des sources médicales proches du mouvement de contestation ont rapporté la mort de cinq manifestants, dont au moins un devant le QG de l’armée.