« D-Day » pour les Bleus: les hommes de Didier Deschamps connaîtront ce dimanche à la mi-journée l’identité de leurs adversaires en phases qualificatives pour l’Euro-2020, le prochain défi majeur des champions du monde.

Leur regard sera tourné vers le Palais des congrès de Dublin, où se croiseront les routes des 55 nations engagées dans les éliminatoires entre mars et novembre 2019, sur le format de matches aller-retour.

Le tirage au sort en lui-même doit débuter vers 12H20 françaises avec la répartition des têtes de série, dont la France, dans les dix groupes de cinq ou six équipes. Leurs adversaires de rangs inférieurs, classés du pot 2 jusqu’au pot 6, seront ensuite disposés progressivement.

Son classement UEFA permet à l’équipe de France d’aborder le tirage avec une certaine sérénité, forte d’une certitude: elle ne croisera pas le chemin de la Belgique, l’Espagne, l’Italie, l’Angleterre ou encore la Croatie, sa victime en finale de la dernière Coupe du monde.

Elle peut en revanche tomber sur son voisin et rival allemand, qu’elle a affronté récemment en Ligue des nations (0-0 à Munich puis 2-1 à Saint-Denis).

La « Mannschaft » constitue en effet le principal épouvantail du deuxième chapeau, dans lequel elle est tombée après sa chute au premier tour du Mondial puis son terne parcours en Ligue des nations, conclu à une troisième place synonyme de relégation.

Malgré ses déboires, l’équipe de Joachim Löw peut encore faire mal au gratin européen, forte de l’éclosion de ses jeunes talents Timo Werner, Niklas Süle, Serge Gnabry ou encore Thilo Kehrer, prometteur défenseur recruté en août par le Paris SG.

S’ils n’héritent pas de l’Allemagne, les Bleus peuvent se retrouver face à d’autres équipes délicates à manœuvrer, à commencer par la Russie du Monégasque Aleksandr Golovin, la Bosnie-Herzégovine du Turinois Miralem Pjanic ou encore l’Islande qui, sans star mais avec un engagement supérieur, a failli les surprendre (2-2) il y a un mois et demi en amical.

Dans les étages inférieurs figurent également des nations comme la Turquie ou la Serbie, où les déplacements ne sont jamais aisés.

– Critères extrasportifs –

Le tirage au sort prendra en compte des critères extrasportifs, de façon à éviter des rencontres sensibles politiquement (Ukraine-Russie par exemple) ou encore la multiplication de longs déplacements pour les équipes d’un même groupe.

Par ailleurs, il ne pourra y avoir dans un même groupe plus de deux nations parmi les douze qui accueilleront l’Euro-2020 (Angleterre, Allemagne, Azerbaïdjan, Danemark, Écosse, Espagne, Hongrie, Irlande, Italie, Pays-Bas, Roumanie et Russie), l’UEFA souhaitant voir un maximum de pays organisateurs présents à l’événement.

Antoine Griezmann et ses coéquipiers, finalistes malheureux en 2016 à domicile contre le Portugal (0-1 après prolongation) devront accrocher la première ou la deuxième place de leur groupe pour être certains de voyager à travers l’Europe en juin 2020, avec dans le viseur la finale programmée au stade Wembley de Londres.

Les champions du monde en titre, qui rêvent de reproduire le doublé de leurs aînés au Mondial-1998 et à l’Euro-2000, batailleront contre quatre ou, plus probablement, cinq adversaires. L’Angleterre, les Pays-Bas, le Portugal et la Suisse, qualifiés pour le « Final Four » de la Ligue des nations, seront réparties dans les quatre premiers groupes de cinq équipes (A à D); à l’exception du groupe E, tous les autres rassemblent six équipes.

Au cas où les Bleus passeraient à travers, il leur restait sûrement une opportunité de se qualifier pour l’Euro-2020 via les barrages de la Ligue des nations. Pour y participer, il suffirait qu’au moins deux équipes du « Final Four » obtiennent leur billet d’accession via les éliminatoires classiques.

Les hommes de Didier Deschamps n’imaginent sûrement pas passer par là. À eux d’être prêts dès le mois de mars.

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