Le 7 octobre 2018, les Camerounais sont appelés aux urnes pour élire le futur locataire du palais d’Etoudi. Face à Paul Biya, le chef d’Etat sortant candidat à sa propre succession, pas moins de huit concurrents briguent la magistrature suprême.

♦ Akere Muna

L’ancien bâtonnier camerounais Akere Muna (G) se présente à l’élection présidentielle camerounaise d’octobre 2018. © Flickr.com

Originaire de la région anglophone du Nord-Ouest, cet ancien avocat est le fils de Salomon Tandeng Muna, l’ancien Premier ministre du Cameroun anglophone et l’un des acteurs de la réunification de février 1961. Au début des années 2000, Akere Muna a lancé la section camerounaise de Transparency International. Il a également été le vice-président de cette ONG anticorruption.


♦ Joshua Osih

Joshua Osih, vice-président du Social Democratic Front (SDF). © osih.com

Chef d’entreprise, le vice-président du Social Democratic Front (SDF) exerce des activités dans les domaines de l’aviation, de l’écotourisme, de l’hôtellerie et de l’aquaculture. En 2013, Joshua Osih est devenu le premier Camerounais anglophone à siéger à Douala, dans la région du Littoral.


♦ Paul Biya

Le président camerounais sortant Paul Biya. © AFP/Pool/Lintao Zhang

Le 6 novembre 1982, Paul Biya devenait le chef de l’Etat, à la suite de la démission inattendue du premier président du Cameroun indépendant, Ahmadou Ahidjo. Après 35 années de pouvoir, il portera à nouveau la flamme, symbole du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), pour un septième mandat à la tête de l’Etat.


♦ Cabral Libii

Cabral Libii se présente à la présidentielle sous la bannière de l’Union nationale pour l’intégration vers la solidarité. © RFI/Christophe Boisbouvier

Enseignant en droit à l’Université de Yaoundé II, Cabral Libii jouit d’une forte popularité sur les réseaux sociaux. À 38 ans seulement, il se présente à la présidentielle sous la bannière de l’Union nationale pour l’intégration vers la solidarité (Univers).


♦ Maurice Kamto

Maurice Kamto, en 2008, alors ministre délégué de la Justice. © AFP/Pius Utomi Ekpei

Ancien membre de la Commission du droit international des Nations unies de 1999 à 2016, Maurice Kamto a mené avec succès la délégation camerounaise lors des négociations visant à rétrocéder la péninsule de Bakassi, un territoire que le Cameroun et le Nigeria se disputaient. Il a depuis quitté le gouvernement en novembre 2011 et lancé sa propre formation, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).


♦ Garga Haman Adji

Garga Haman Adji, candidat de l’Alliance pour la démocratie et le développement (ADD) à la présidentielle camerounaise de 2018. © FB/Garga Haman Adji

A 74 ans, le candidat de l’Alliance pour la démocratie et le développement (ADD) reste l’un des rares ministres de Paul Biya à avoir choisi de démissionner. Son engagement dans la moralisation de la vie publique lui a valu d’être surnommé le « chasseur de baleines ».


♦ Ndifor Afanwi Franklin

Le pasteur Ndifor Afanwi Franklin a annoncé avoir reçu un appel de Dieu pour cette échéance présidentielle. © DR

C’est dans son église pentecôtiste du quartier Bonaberi, à Douala, qu’il a annoncé avoir reçu un appel de Dieu pour cette échéance présidentielle. Le pasteur du Kingship International Ministry considère que la politique est la cause des maux du Cameroun et se dit prêt à « délivrer le pays ».


♦ Serge Espoir Matomba

Serge Espoir Matomba, candidat du PURS, le Peuple uni pour la rénovation sociale. © RFI/Christophe Boisbouvier

Le candidat du PURS, le Peuple uni pour la rénovation sociale, a par le passé créé plusieurs entreprises, notamment dans le secteur des hydrocarbures. Très engagés sur les problématiques sociales, Serge Espoir Matomba et les cadres du PURS ont mené une grève de la faim en 2014 pour protester contre l’augmentation du prix des hydrocarbures par le gouvernement camerounais.


♦ Adamou Ndam Njoya

Adamou Ndam Njoya, candidat de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), le parti qu’il a créé en 1991. © DR

Le maire de Foumban, dans l’Ouest, a 76 ans aujourd’hui et reste toujours la première option de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), le parti qu’il a créé en 1991. Celui qui s’est déjà présenté à trois reprises à l’élection présidentielle doit faire face à une défiance de son propre cousin, l’influent roi Bamoun Ibrahim Mbombo Njoya, qui est membre du bureau politique du RDPC et un proche du président de la République.

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