La junte militaire a octroyé les fonctions de chef d’État à son président Assimi Goïta par un « acte fondamental » publié au Journal officiel le 27 août. La Cedeao exige pour sa part une « transition civile immédiate ».

Il était quasiment inconnu hors des cercles militaires maliens il y a encore dix jours. Désormais, le colonel Assimi Goïta, 37 ans, est le « chef de l’État » malien. C’est ce qu’indique, notamment, un texte présenté comme l’« acte fondamental » du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), que Goïta a signé le 24 août depuis Kati et qui a été publié au Journal officiel le 27.

Ce texte fixe le cadre dans lequel les militaires entendent conduire la transition, moins de dix jours après la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta. Parallèlement, les militaires de la junte multiplient les rencontres avec les « forces vives » du Mali et les représentants des différentes chancelleries basées à Bamako.

Au lendemain de sa publication, la Cedeao, dont les chefs d’État étaient réunis en sommet extraordinaire ce vendredi, a de son côté été claire sur ses exigences. L’organisation régionale, par la voix de son président en exercice, Mahamadou Issoufou, « demande aux responsables du CNSP d’engager une transition civile immédiatement en consultation avec la Cour constitutionnelle, les partis politiques et les organisations de la société civile et tous les autres acteurs engagés ».

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