La Belgique a dit samedi avoir “a accepté d’accueillir” l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes contre l’humanité commis en 2010 et 2011 lors de violences post-électorales en Côte d’Ivoire et libéré vendredi sous conditions.
“Répondant à une demande de coopération de la Cour pénale internationale, la Belgique a accepté d’accueillir Laurent Gbagbo, étant donné ses liens familiaux” avec le pays, a déclaré à l’AFP un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Karl Lagatie.
Selon la presse belge, la seconde femme de M. Gbagbo, Nady Bamba, 47 ans, épousée lors d’un mariage coutumier en 2001 et avec qui il a un fils, vit actuellement en Belgique.
“Cela s’inscrit aussi dans le cadre de notre soutien aux juridictions pénales internationales”, a expliqué le porte-parole du ministère, précisant ne pas savoir si M. Gbagbo se trouvait déjà en Belgique.
L’ancien dirigeant ivoirien devra, le cas échéant, “se tenir à tout moment à disposition de la CPI”, a-t-il ajouté.
M. Gbagbo, 73 ans, a été libéré vendredi par la CPI sous conditions, dont l’obligation de résider dans un Etat membre en attendant un éventuel procès en appel.
Dans leur décision, les juges n’avaient pas précisé le pays qui accueillerait M. Gbagbo, ni si un retour de l’ancien président dans son pays, qui fait partie des Etats membres de la Cour, était envisageable.
Dans la soirée de vendredi, la CPI avait indiqué que MM. Gbagbo et Charles Blé Goudé, l’ex-chef du mouvement des Jeunes Patriotes dont la CPI a également décidé la libération, avaient quitté leur centre de détention à La Haye pour un lieu “transitoire” en attendant que leur destination finale soit déterminée.
Vendredi matin, au début d’une journée haletante, l’accusation avait déclaré être prête à accepter la mise en liberté de l’ancien président et de M. Blé Goudé à condition qu’il leur soit interdit de rentrer en Côte d’Ivoire.