Deux personnes ont péri ce dimanche 30 2018 en marge des législatives au Bangladesh, dont la campagne avait déjà été plombée par des violences et des accusations de répression à l’encontre de milliers de militants de l’opposition.
Un homme est mort quand la police a tiré sur des partisans de l’opposition qui avaient selon les autorités attaqué un bureau de vote dans la ville de Bashkhali (sud). Un sympathisant de la Ligue Awami, le parti au pouvoir, a par ailleurs péri après avoir été selon la police roué de coups par des partisans de l’opposition dans le district de Rangamati (sud-est).
Les bureaux de vote ont ouvert à 08H00 (02H00 GMT) sous haute sécurité pour une scrutin qui devrait donner un quatrième mandat à la Première ministre Sheikh Hasina.
La dirigeante de 71 ans, au pouvoir depuis 10 ans, reste très populaire auprès d’une partie de ses concitoyens en raison d’une période de forte croissance économique, pour avoir débarrassé le Bangladesh de son image de nation miséreuse et frappée de toutes les calamités du monde et pour avoir accueilli sur son sol les centaines de milliers de Rohingyas fuyant la Birmanie.
Mais ses détracteurs la décrivent comme une autocrate en germe qui a emprisonné sa rivale emblématique Khaleda Zia et réprimé la dissidence au travers des arrestations en masse de militants d’opposition, des disparitions forcées et des lois draconiennes qui musèlent la presse.