Encore mobilisés ce lundi 26 novembre 2018 au même endroit et avec la même détermination, les enseignants grévistes de Kindia entonnant l’hymne national et des slogans hostiles à l’autorité suprême, se sont heurtés comme il fallait s’y attendre, à des forces de sécurité visiblement décontractées. Le secrétaire général adjoint du SLECG Kindia au peloton de tête des grévistes, tente dans un entretien, de faire comprendre aux forces de l’ordre les raisons du dit sit-in. Réceptives aux explications de Mamadou Safaliou Diallo, ces forces de l’ordre ont tout simplement exigé la lettre d’information adressée à l’autorité et la réponse qui s’en a suivie. Faute de répondre, les enseignants ont décidés de rebrousser chemin mais en tenant un dernier entretien. Démarche que les forces de l’ordre n’ont pas accepté en exigent une dispersion pure et simple de la foule. Un bras de fer tendu s’en est suivi sans incident.
Les enseignants mécontents de ce comportement des forces de l’ordre, ont été pacifiquement repoussés jusque dans le quartier où les policiers et gendarmes ont procédé à des tirs de gaz lacrymogènes et à l’arrestation de certains enseignants.
Comme d’habitude, les enseignants grévistes qualifient ce comportement des services de sécurité d’intimidation et de violation des droits de grève et promet d’œuvrer pour la libération très rapide des collègues arrêtés. Par contre, le secrétaire général adjoint du SLECG Kindia n’exclut pas une éventualité de reprise des cours dès la semaine prochaine pour dit-il, montrer leur capacité de mobilisation dans la poursuite de la grève mais sous d’autres formes souligne Mamadou Safaliou Diallo.
Aboubacar Wayé TOURE depuis Kindia