L’ancien footballeur italien Vincenzo Iaquinta, champion du monde 2006, vient d’être condamné à deux ans de prison ferme par un tribunal italien, pour des crimes liés à la possession d’armes avec des circonstances aggravantes mafieuses.
Le procureur avait requis une peine de six ans d’emprisonnement pour l’ex-attaquant de la Juventus Turin, 38 ans et 40 sélections, pour détention d’armes à feu et liens avec le groupe mafieux ‘Ndrangheta dans le nord de l’Italie. Par ailleurs, son père Giuseppe a été condamné à 19 ans de prison pour ses liens avec la ‘Ndrangheta, une organisation mafieuse originaire de Calabre, dans le sud de l’Italie.
« Ridicule, honteux! », ont crié à l’issue de la sentence le père et le fils, qui feront appel selon leurs avocats. « Ils ont ruiné ma vie alors que je n’ai rien fait », a dit Vincenzo Iaquinta aux journalistes en dehors du tribunal. « Je souffre comme un chien depuis quatre ans, tout comme ma famille et mes enfants, alors que je n’ai rien fait! ». « Dans ma famille on ne sait même pas ce que c’est que la ‘Ndrangheta, ils ont ruiné ma vie pour rien. Ils m’ont jugé coupable parce que je suis calabrais, mais j’ai gagné la Coupe du monde. La justice nous sera rendue. Aujourd’hui, la peine a été prononcée sans procès », a-t-il ajouté.
En mai, le procès a impliqué, à des degrés divers, plus de 120 prévenus dont des mafieux et des hommes d’affaires. Ce coup de filet qualifié à l’époque d’historique avait eu lieu en 2015, dans le cadre d’une enquête coordonnée par le parquet de Bologne.
En 2006, il participe à la victoire de la Coupe du monde en Allemagne, jouant cinq matchs avec la Squadra azzurra, et marquant un but face au Ghana.
Formé à Padova, Iaquinta a notamment évolué au cours de sa carrière à l’Udinese et à la Juventus Turin.