Le choléra au Zimbabwe, une affaire publique. Le ministre des Finances Mthuli Ncube vient de lancer un financement participatif pour le traitement de la maladie qui a déjà fait 25 morts.
Le ministre Ncube a communiqué jeudi un numéro de compte sur sa page Twitter pour tout paiement mobile que réceptionnera le ministère des Finances. Cet appel des autorités zimbabwéennes intervient alors que le pays fait face à une pénurie de médicaments, tandis que le nombre de cas a augmenté de 600 pour atteindre 3 766.
Toutefois, la demande de participation est diversement appréciée dans le pays. Certains estimant, en effet, qu’il est du ressort du gouvernement de régler le problème et non à la population qui souffre déjà d’une crise économique.
Partie du quartier de Glen View dans la capitale, la présente épidémie s’est rapidement propagée à d’autres secteurs de Harare, contraignant les autorités à décréter un état d’urgence sanitaire et à interdire tout rassemblement. Les autorités dénoncent des égouts bouchés et un approvisionnement en eau “erratique”.
Mais la situation n’est pas nouvelle au Zimbabwe. Le pays a déjà connu plusieurs épidémies de choléra dont une très meurtrière en 2008, qui a fait au moins 4 000 morts.