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CAN-2019 : Tunisie – Nigeria, duel de déçus pour une place sur le podium

Tous deux éliminés en demi-finale de la CAN-2019, la Tunisie et le Nigeria se retrouvent, mercredi 17 juillet, pour une finale au goût amer. Elle permettra au moins démobilisé des deux d’aller chercher une médaille de bronze, pour l’honneur.

Ils ont touché le rêve du bout des doigts et doivent finalement se contenter des accessits. La Tunisie et le Nigeria se retrouvent, mercredi 17 juillet au stade Al Salam du Caire, avec l’espoir de terminer leur CAN-2019 sur une bonne note, après la déception d’une élimination sur le fil en demi-finale. Une finale pour la 3e place, plus communément appelée « petite finale », qui se jouera sans aucun doute sur la motivation plus que sur le talent brut, alors que se profilent de très courtes vacances pour les sélectionnés des deux camps.

Une variable fondamentale, comme l’a d’ailleurs reconnu sans détours le sélectionneur des Aigles de Carthage Alain Giresse : « C’est toujours un match délicat. C’est un match où les deux équipes qui doivent s’affronter viennent d’essuyer une déception, celle de ne pas avoir pu jouer la finale. Il faut beaucoup insister, remobiliser les joueurs qui peuvent avoir connu une décompression après cette déception. »

D’autant que cette frustration, côté tunisien, n’est toujours pas passée. Depuis le dimanche 14 juillet, soir de l’élimination de leur sélection face au Sénégal, les réseaux et les médias ne décolèrent pas de la décision de l’arbitre M. Weyesa, coupable selon ses détracteurs d’avoir refusé un pénalty valable à la 113e minute de jeu, sur une main dans sa surface de Gueye.

Frustrée, la Tunisie veut sa médaille

Un fait de jeu qui a suscité d’autant plus de polémiques que quelques minutes plus tard, dans l’autre demie entre l’Algérie et le Nigeria, les Super Eagles bénéficiaient d’un pénalty pour une action quasiment similaire. Une différence de traitement qui a alimenté un peu plus le ressentiment du microcosme footballistique tunisien à l’endroit de la Confédération africaine de football (CAF), déjà épinglée pour sa gestion de la finale retour de la Ligue des champions africaine entre l’ES Tunis et le Wydad Casablanca.

Mais pour Alain Giresse, dont le sursis sur le banc des Aigles n’est plus un secret, pas question de se laisser polluer par le contexte. L’enjeu, même après la déception de l’élimination, reste fondamental : « Il n’y a que trois places sur le podium, trois places reconnues, trois places auxquelles on attribue des médailles… C’est l’objectif principal, gagner ce match. »

En face, du moins dans les mots, le discours est tout autre. Pas de podium ni de médaille de bronze dans la bouche du sélectionneur des Super Eagles, toujours aussi habile avec les médias. Devant la presse, Gernot Rohr a assuré qu’il s’agissait avant tout d’une rencontre « pour le plaisir et pour le spectacle ».

Pour le Nigeria, seulement du plaisir ?

« Nos trois dernières prestations étaient des matches de haut niveau, de bonne qualité. Et j’espère que celui-ci sera dans la même série, avec un bon état d’esprit et que ce soit une belle fin pour mon équipe », a-t-il poursuivi avec, très vraisemblablement, l’espoir discret d’un dernier succès en Égypte.

Ce qui est certain, c’est qu’en matière de remobilisation, les Nigérians ont maintes fois prouvé qu’ils savaient outrepasser les déceptions. Quinze fois demi-finalistes du grand raout continental, ils se sont retrouvés à jouer des « petites finales » à sept reprises dans leur histoire, pour autant de succès.

Si l’on ajoute à cela le fait que le buteur maison Ighalo pourrait profiter de cette dernière sortie pour assurer sa place de meilleur buteur de la compétition quatre buts contre trois à Mané et Mahrez, toujours en lice, difficile d’imaginer les Super Eagles laisser filer cette rencontre. Et avec l’envie de bien faire de part et d’autre, couplée à une pression de l’enjeu forcément retombée, les conditions semblent plutôt réunies pour que l’on assiste à une belle partie de football, deux jours avant l’autre finale, la grande, entre le Sénégal et l’Algérie.

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