La Commission électorale sud-africaine (IEC) a confirmé samedi le succès en demi-teinte du Congrès national africain (ANC) aux élections législatives, qui offre un mandat fragile au président Cyril Ramaphosa pour sortir le pays de la crise.
Après dépouillement de l’ensemble des 22.925 bureaux de vote du pays, l’ANC l’a nettement emporté avec 57,5% des suffrages exprimés qui lui assurent une majorité absolue de 230 des 400 sièges de l’Assemblée nationale.
Ce résultat est le plus mauvais jamais réalisé par le parti historique de Nelson Mandela en vingt-cinq ans de pouvoir. En 2014, l’ANC avait obtenu 62,1% des voix et 249 députés.
Il a devancé l’Alliance démocratique (DA, centre) de Mmusi Maimane, qui cède du terrain avec 20,7% des suffrages et 84 députés (22,2% et 89 députés en 2014).
Sur la troisième marche du podium, les Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale) de Julius Malema réalisent une forte progression avec 10,7% des voix et 44 députés (6,3% et 25 députés en 2014).
S’exprimant en tant que chef de l’Etat, Cyril Ramaphosa a salué une « victoire de la démocratie ». « Notre peuple s’est prononcé clairement et fermement. Il s’est prononcé pour une Afrique du Sud unie, pour une société plus équitable », a-t-il ajouté.
Sur un ton beaucoup plus politique, les dirigeants de son parti se sont tous ostensiblement réjoui de leur victoire, malgré le déclin continu de la popularité de leur parti.