Une semaine après les révélations de Mediapart sur ses dîners à l’Hôtel de Lassay aux frais du contribuable notamment, le ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy a fini par démissionner, ce mardi 16 juillet, du gouvernement.
Il aura tenu presque une semaine. Depuis les premières révélations de Mediapart, le 10 juillet, concernant des dîners à l’Hôtel de Lassay lorsqu’il était président de l’Assemblée nationale, le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, était sous pression. Mardi 16 juillet, il a préféré présenter sa démission du gouvernement, affirmant dans un post Facebook être « trop attaché à l’écologie » pour « accepter que notre action écologique soit affaiblie par des mises en cause personnelles incessantes ».
Le président de la République, Emmanuel Macron, a indiqué avoir accepté la démission du numéro 2 du gouvernement, soulignant qu’il s’agissait « d’une décision personnelle » de son ministre « pour qu’il puisse se défendre pleinement et librement ».
« La volonté de nuire, de salir, de démolir, ne fait pas de doute. Je suis soumis à un feu roulant de questions nouvelles et contraint de parer sans cesse à de nouvelles attaques », écrit-il, avant d’annoncer le dépôt, mardi matin, d’une plainte pénale en diffamation.
« La mobilisation nécessaire pour me défendre fait que je ne suis pas en mesure d’assumer sereinement et efficacement la mission que m’ont confiée le Président de la République et le Premier ministre. Dès lors, j’ai présenté ma démission au Premier ministre ce matin », ajoute François de Rugy.
Mis en cause par l’ancien président de l’Assemblée nationale, le site d’information Mediapart a rapidement réagi. D’abord par la voix de son journaliste Fabrice Arfi, auteur des révélations concernant François de Rugy, qui a affirmé à l’AFP que « l’information a été plus forte que la communication ». « Mediapart n’a fait que son travail et continuera de le faire », a ajouté l’enquêteur.