Boris Johnson, considéré comme le favori pour succéder à Theresa May, a prévenu samedi 8 juin que s’il devenait premier ministre, il refusera de payer la « facture du Brexit » tant que l’Union européenne ne proposera pas à Londres de meilleures conditions de divorce.
La « facture du Brexit » correspond à la part des engagements financiers pris par le Royaume-Uni conjointement avec les autres Etats membres de l’UE que Theresa May a accepté en décembre de verser dans le cadre du budget pluriannuel en cours (2014-2020), qui couvre également la période de transition prévue par l’accord, soit une somme de 35 à 39 milliards de livres (39 à 44 milliards d’euros).
« Nos amis et partenaires doivent comprendre que l’argent sera conservé jusqu’à ce que nous ayons plus de clarté sur le chemin à prendre », a dit ce partisan du Brexit dans un entretien au Sunday Times. « Dans un bon accord, l’argent est un excellent solvant et un très bon lubrifiant », a ajouté l’ancien ministre des affaires étrangères à l’occasion de sa première prise de parole depuis la démission de Mme May vendredi de la tête du Parti conservateur.