La dispersion dans le sang du sit-in des manifestants par les militaires lundi à Khartoum a fait au moins 30 morts et des centaines de blessés selon des médecins proches de la contestation, violences qui ont suscité des condamnations de la communauté internationale.
Le Conseil militaire de transition a lui démenti toute “dispersion par la force” du sit-in. “Il n’y a plus rien à part les corps des martyrs que nous ne pouvons pas sortir”, a avancé l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation.
Dans son dernier bilan provisoire, le Comité central des médecins, proche de la contestation, compte “plus de 30 morts” et “des centaines de blessés”.
L’organisation a évoqué des “difficultés à comptabiliser le nombre réel de morts à cause de l’encerclement des hôpitaux” par les forces de sécurité. “Des médecins ont été frappés et arrêtés”, selon elle.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a condamné lundi l’usage excessif de la force par les autorités soudanaises et a appelé à une enquête indépendante.
Depuis le 6 avril, des milliers de manifestants campaient devant le siège de l’armée appelant les militaires à renverser le président Omar el-Béchir. Depuis son éviction par l’armée le 11 avril, les manifestants exigent un pouvoir civil et le départ des généraux.
Les rues de Khartoum étaient calmes lundi après-midi. Des manifestants, peu nombreux, ont bloqué des rues avec des barricades.