Historiques ou chaotiques ? Après deux ans de retard et trois reports, les élections ont enfin commencé dimanche en République démocratique du Congo pour désigner le successeur du président Joseph Kabila. « Je sens comme une libération. Je me sens libéré, dégagé », a déclaré à l’AFP Victor Balibwa, fonctionnaire de 53 ans, un des premiers électeurs à déposer son bulletin de vote à Lubumbashi.

Dans la capitale minière comme dans tout l’Est du pays, les opérations de vote ont commencé à partir de 06h00 (04h00 GMT).

Le vote a commencé une heure plus tard (05h00 GMT) dans l’Ouest et Kinshasa, capitale du plus grand pays d’Afrique sub-saharienne qui s’étend sur deux fuseaux horaires.

« Ça m’excite de voter, de pouvoir enfin choisir. C’est mon premier vote! » s’exclame Rachel, 18 ans, étudiante à Goma, dans ce pays où la majorité des 80 millions d’habitants ont moins de 25 ans.

« Je suis heureux d’avoir fait le bon choix! » ajoute avec un large sourire Jean-Chrisotome, étudiant en médecine et agent électoral dans un bureau de vote à Goma, fief de l’opposition.

Des bureaux ont ouvert avec retard à Goma et ailleurs, ont constaté des équipes de l’AFP. Les problèmes sont souvent dus aux « machines à voter »: derniers réglages, introduction du mot de passe, public peu habitué…

La « machine à voter » est un écran tactile qui permet à l’électeur d’imprimer son bulletin de vote et de le glisser dans l’urne. L’opposition dénonce une « machine à tricher ».

Au total, 21 candidats – dont la plupart n’ont même pas fait campagne – se présentent à ce scrutin à un seul tour, dont l’enjeu est historique: désigner le successeur d’un président sortant pour une première transmission pacifique du pouvoir.

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