Le candidat du parti au pouvoir au Burundi, Évariste Ndayishimiye, a été déclaré vainqueur de l‘élection présidentielle du 20 mai, en obtenant 68,72% des voix, selon les chiffres officiels annoncés lundi à la télévision par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

Le général Ndayishimiye, 52 ans, qui succède ainsi au président Pierre Nkurunziza, devance très largement le principal candidat de l’opposition, Agathon Rwasa, président du Conseil national pour la liberté (CNL), qui réunit 24,19% des voix. Celui-ci avait déjà par avance qualifié ces résultats de “fantaisistes”.

Le taux de participation à la présidentielle, qui se déroulait en même temps que les législatives et communales, est de 87,7%.

Même si ces élections, maintenues malgré l‘épidémie de nouveau coronavirus, se sont globalement déroulées dans le calme, le CNL dénonce depuis mercredi les pressions exercées sur ses assesseurs, dont certains ont été arrêtés, ainsi que des fraudes massives.

Au pouvoir depuis 2005, M. Nkurunziza avait décidé de ne pas se représenter pour un quatrième mandat, et avait adoubé le général Ndayishimiye comme son “héritier”.

La candidature de M. Nkurunziza à un troisième mandat controversé en 2015 avait plongé son pays dans une grave crise politique, qui a fait au moins 1.200 morts et poussé à l’exode quelque 400.000 Burundais.

M. Ndayishimiye sera investi en août, à la fin du mandat de M. Nkurunziza, pour sept ans. Il a promis de faire du rétablissement économique du pays sa priorité.

Le Burundi est en effet classé parmi les trois pays les plus pauvres au monde selon la Banque mondiale, qui estime que 75% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté, contre 65% à l’arrivée au pouvoir de M. Nkurunziza en 2005.

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