Le réseau Convergence des jeunes et leaders pour la paix et la démocratie (COJELPAID), a organisé un atelier de formation des formateurs du 22 au 23 décembre à Kindia. Cette rencontre de deux jours s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent dans les zones à risque en Guinée.
Au total, 42 participants venus de Conakry et de l’intérieur du pays ont bénéficié de cette formation de deux jours dont l’objectif est d’informer et sensibiliser les populations sur les risques de la radicalisation et de l’extrémisme violent dans les zones à risque en Guinée. Financé par l’UNFPA sur initiative du gouvernement guinéen, dans le cadre du Fond de consolidation de la paix en Collaboration avec l’OIM et l’UNESCO, ce projet concerne 13 préfectures à risque ainsi que la zone spéciale de Conakry, notamment ; Kindia, Mamou, Boké, Pita, Labé, Tougué, Mali, N’zérékoré, Dinguiraye, Beyla, Kankan, Siguiri et Mandiana.
C’est pourquoi dans son intervention, le coordinateur général du réseau COJELPAID s’est d’abord réjouit de cette initiative du gouvernement guinéen à travers le département de la jeunesse, qui consiste à anticiper ce mal qui sévi déjà dans certains pays de la sous-région. Pour Abdoul Sacko, il est important de mener le débat au niveau de la société afin d’appréhender ce phénomène et d’entreprendre des mesures pouvant permettre de mettre la Guinée à l’abri.
« Après la phase de formation des animateurs et de foras communautaires, il était donc question de faire cet atelier afin d’outiller les animateurs et points focaux sur les risques et signes de la radicalisation et de l’extrémisme violent en Guinée. Ces deux jours sont donc mis à profit avec les formateurs communautaires pour accompagner le gouvernement guinéen dans sa dynamique contre ce phénomène », a-t-il ajouté en outre, le coordinateur de COJELPAID.
Pour sa part, le représentant du conseil régional des organisations de la société civile de Kindia estime que le gouvernement a eut raison d’initier ce projet, mais aussi de le confier aux jeunes. Pour Sitan Mamoudou Condé, la formation, l’information et la sensibilisation sont des aspects qui contribuent efficacement à lutter contre ce phénomène de radicalisation et de l’extrémisme violent en Guinée. Car, ajoute-t-il, « ce sont les jeunes en majorité qui tombent dans le piège de ces manipulateurs ».
Invitant les participants à avant tous croire à ce projet afin de mieux jouer leur rôle de formateurs communautaires, l’inspecteur régional de la jeunesse de Kindia, Balla Traoré, estime que malgré la sensibilité du sujet, il est important d’en parler pour le prévenir.
Il faut rappeler que cet atelier est la suite logique des autres étapes de ce projet dans son volet mobilisation communautaire mené par ces mêmes animateurs et points focaux sous la conduite de réseau.
Aguibou Bell