La compagnie de chemins de fer Camrail, filiale au Cameroun du groupe français Bolloré, et onze de ses employés ont été déclarés mercredi 26 septembre coupables d' »homicide involontaire » dans le procès sur la catastrophe ferroviaire qui a coûté la vie à 79 personnes deux ans plus tôt.
Parmi les personnes reconnues coupable d' »homicide involontaire », de « blessures simples » et d' »activités dangereuses », l’ancien directeur général de Camrail Didier Vandenbon a été condamné à six mois de prison tandis que les autres ont écopé de peines allant de trois à cinq mois de prison. Trois prévenus ont été acquittés. Les juges devront aussi se prononcer sur les dommages et intérêts au profit des victimes.
Massi Ngakele, avocat d’une des victimes, a salué un « jour historique ».
Depuis l’accident ferroviaire du 21 octobre 2016, au cours duquel 79 personnes ont péri et 600 personnes ont été blessées, la procédure judiciaire avait abouti à un procès débuté en novembre 2017, et maintes fois ajourné.
Une enquête administrative officielle commandée par la présidence avait déjà conclu à la responsabilité de la compagnie de chemin de fer et pointé du doigt une « vitesse excessive », de plus de deux fois supérieure à celle autorisée alors que le train était surchargé et que ses freins étaient défectueux.