Accueil Monde Afrique Tunisie : deux attentats (1) mort et des blessés, le président hospitalisé

Tunisie : deux attentats (1) mort et des blessés, le président hospitalisé

Un double attentat suicide a tué ce jeudi 27 juin à Tunis un policier et blessé huit personnes, faisant ressurgir le spectre de la violence dans le pays, le jour où le président Béji Caïd Essebsi a été hospitalisé dans un « état critique ».

Agé de 92 ans, M. Essebsi a été « victime d’un grave malaise et a été transféré à l’hôpital militaire de Tunis », a écrit la présidence sur sa page Facebook.

« La situation du président est critique » mais « stable », a indiqué son conseiller Firas Guefrech, sur Twitter, démentant des rumeurs faisant état de sa mort.

M. Essebsi avait déjà été hospitalisé la semaine dernière. Les médias tunisiens avaient alors fait état de l’hospitalisation du président du Parlement, Mohamed Ennaceur, chargé selon la Constitution d’occuper la présidence par intérim en cas d’absence du chef de l’Etat.

Jeudi, M. Ennaceur a prévu de se rendre à l’Assemblée où il devrait selon les médias et la députée Myrian Boujbel rencontrer les chefs de partis. En cas de litige sur une éventuelle vacance du pouvoir, il revient en théorie à la Cour constitutionnelle de trancher mais celle-ci n’a toujours pas été constituée.

Les attentats et le malaise du chef de l’Etat surviennent alors que le climat politique s’est tendu en Tunisie ces derniers mois à l’approche d’élections présidentielle et législatives, prévues en octobre et novembre.

Les attentats, menés à l’ouverture de la saison touristique et qui n’ont pas été revendiqués dans l’immédiat, sont les premiers en Tunisie depuis une attaque perpétrée le 30 octobre 2018, également sur l’avenue Bourguiba, en plein coeur de la capitale, par une femme kamikaze, qui avait fait au moins 26 blessés, en majorité des policiers.

Sur la principale avenue de Tunis, l’avenue Habib Bourguiba, un kamikaze a visé jeudi un véhicule de police tuant un policier et blessant trois civils ainsi qu’un policier, selon le ministère de l’Intérieur.

Des morceaux de chair, probablement ceux du kamikaze, jonchent la chaussée autour du véhicule, a constaté une journaliste de l’AFP sur place. L’attentat s’est produit non loin de l’ambassade de France.

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