Au moins 50 personnes sont mortes ces derniers jours dans des tueries d’origine incertaine qui ensanglantent la province de l’Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, a indiqué ce jeudi 13 juin 2019 à l’AFP son gouverneur.
Le dernier bilan datant d’il y a deux jours faisait état de quelque 50 morts, a indiqué le gouverneur, Jean Bamanisa Saïdi, joint par l’AFP depuis Kinshasa. “Mais c’est vrai que l’on se rend compte qu’il y a d’autre cas”, a-t-il ajouté tandis que d’autres sources évoquaient 70 morts.
Les violences, qui ont commencé vendredi et sont amplifiées à partir de lundi, touchent le territoire de Djugu au nord du chef-lieu Bunia.
L’Ituri avait été le théâtre d’un conflit entre les communautés Hema et Lendu qui avait fait des dizaines de milliers de morts entre 1999 et 2003 dans cette province riche en or frontalière de l’Ouganda et du Soudan du Sud.
Les deux communautés sont “victimes” des récentes violences, a déclaré mercredi lors d’un point-presse le chef-adjoint de la force de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco), le général Bernard Commins.
“Toutes les communautés sont en deuil”, a ajouté un chef communautaire Hema, Pilo Molondro, joint par un correspondant de l’AFP.
Un bilan précis était difficile à établir à ce stade et les autorités n’avaient pas donné de chiffres officiels.
Le chef communautaire Hema, Pilo Molondro, a déclaré que depuis le début de la semaine il avait “un bilan de 49 morts”. “Nous continuons des recherches”, a-t-il dit.