Accueil Monde Afrique Présidentielle au Cameroun: dernier jour d’une campagne qui passionne

Présidentielle au Cameroun: dernier jour d’une campagne qui passionne

Dernière ligne droite avant la présidentielle de dimanche au Cameroun. Ils ne sont plus que 8 candidats en lice, suite au désistement de Akere Muna en faveur de Mauric Kamto. C’est aujourd’hui le temps des derniers grands meetings. Le RDPC de Paul Biya organise un concert géant dans la capitale. Cabral Libii est également annoncé à Yaoundé. Maurice Kamto et Akere Muna organisent un meeting commun à Douala en fin de matinée, Joshua Osih l’après-midi. Dans l’ensemble, à l’exception notable des régions anglophones, cette campagne s’est déroulée sans encombre.

Cette dernière journée promet d’être riche en émotion à Douala, la capitale économique. Jusqu’ici, dans la ville qu’on présente pourtant comme le temple de la contestation, la campagne a parfois été un peu terne. Après leur premier grand meeting, les candidats sont partis sillonner le pays. Mais dans la ville, on n’a quasiment pas entendu les haut-parleurs des caravanes ou des soirées festives.

Sur les affiches, on ne voit quasiment que le portrait du président Paul Biya. « Ici à Douala, on est plutôt scotché devant la télévision pour suivre les débats et compter les points », explique une vieille dame alors que les jeunes se branchent sur les réseaux sociaux.

S’il y a moins d’animation qu’on pouvait l’imaginer, cette campagne passionne toutefois beaucoup de monde et les discussions sont vives dans les familles, entre amis, au travail ou sur les marchés. « Ce n’est peut-être pas l’ambiance des années 90 mais nous avons l’impression qu’une flamme s’est rallumée », se réjouit une militante de l’opposition qui trouve les candidats plus dynamiques, plus combatifs. Et plus professionnels qu’avant.

Un observateur de la vie politique estime que cette campagne 2018 a entrainé un regain d’intérêt de nombreux Camerounais vis-à-vis de la politique. Quelque chose a changé, conclut-il, et cette campagne laissera des traces irréversibles, quel que soit le résultat du vote de dimanche.

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