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Guinée éliminée CAN 2019 : la rage d’Antonio contre Paul Put

Au lendemain de l’élimination de la Guinée par les Fennecs d’Algérie en huitièmes de finale de la CAN 2019, le président de la fédération guinéenne de football a aussitôt convoqué dans l’après-midi du lundi 8 juillet un point de presse. Une rencontre avec les hommes de médias à l’issue de laquelle, le premier responsable de la FEGUIFOOT a levé le voile sur toute les combines qui tourne au tour de l’équipe nationale mais aussi de selectionneur ainsi que son staff technique. « Aujourd’hui, c’est le lendemain de l’élimination de notre équipe, le Syli national. C’est vrai que ce n’est pas à ce stade que nous devons nous arrêter même si nous sommes en reconstruction. Il y a une défaite. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut tout mettre à l’eau ou tout abandonner. D’où la nécessité de tirer les leçons qui s’imposent. Le football guinéen a enregistré beaucoup de succès. Le pays a changé d’identité et d’indice qui sont les acquis du football guinéen pendant un an et demi. Le tirage du CHAN nous a mis dans le chapeau qui a épargné la Guinée de participer au premier tour. Nous ne jouerons qu’au deuxième tour pour se qualifier. Nous avons encore enregistré un programme africain qui va être au niveau des 55 fédérations. C’est vrai que tout le monde avait mis l’espoir sur notre équipe nationale à partir de la qualification. Jamais le peuple n’a été aussi mobilisé et il n’a eu autant d’investissement. C’est une fierté pour la Guinée. De grands moyens ont été dégagés et mis à la disposition de l’équipe. Il est de mon devoir quand de telle chose arrive parce qu’il n’était pas de mon devoir de nous arrêter en si bon chemin. Mais il faut analyser la situation avec beaucoup plus de sérénité. Un exemple frappant, nous sommes en Egypte qui a mis tous les moyens et ils étaient parmi les favoris. Etant pays organisateur, l’Egypte s’est fait éliminer à domicile en huitièmes de finale dans un stade à guichet fermé. Il y a eu aussi le Cameroun, champion en titre qui a eu le même sort, y compris le Maroc qui est aussi un des grands favoris. Nous avons vu dans l’histoire du football que les grandes équipes peuvent se faire battre par les petites équipes. Vous voyez les équipes de premières divisions qui sont éliminées souvent par les équipes de troisième division (…). J’ai exigé afin que l’entraineur s’explique parce qu’il y a eu des manquements. » A déclaré Antonio Souaré.

Cependant, le président du Horoya A.C, a également fustigé le comportement du sélectionneur de Belge, qui selon lui, est indexé de rackettes de la part des joueurs du Syli matinal. « Mon constat est que j’ai dit au Coach de nous dire qu’il n’a plus la main sur équipe. Deuxièmement, c’est anti-professionnel qu’un match qui se joue à 21 heures pour finir à minuit, le matin qu’on vienne nous dire que tout le staff a disparu. C’est du jamais vu. Où ils sont partis ? Pourquoi ils sont partis ? et ce n’est pas nous qui avons payé leurs billets de retour. Je dis cela à l’entraineur parce que nous ne les connaissons ni d’Eve ni d’Adam alors qu’ils ont été tous payés. Je ne l’ai jamais vu dans l’histoire de football (…). Sa réponse ne m’a pas satisfait pour dire que lui-même qu’il n’était informé et que ces gens-là lui ont envoyé un texto à une heure du matin qu’ils vont partir malgré son insistance. Cela est un manque de respect et une irresponsabilité qui ne dit pas son nom. Comme c’est moi qui l’ai recruté et c’est moi encore qui décide, je ne me décourage pas et de toutes les façons, la Guinée va continuer à gagner dans le football. Il a fait des comportements sur lesquels nous ne sont pas d’accord. C’est un entraineur qui sélectionne les joueurs. J’ai dit qu’il y a des joueurs comme Paul Pogba, Konkolè (…) qui nous ont fait qualifier. Mais à chaque fois quand on parle d’un joueur, il dit que ce joueur ne joue pas ou il vient d’avoir un club ou encore il n’a joué que deux ou trois matchs. Il a dit que Sadio Diallo joue dans une deuxième division (…). Jamais nous n’avons eu un staff technique que maintenant et tant d’argent mobilisé.  Il parait, je ne peux confirmer que ses membres de staff ont racketté sur les primes de match. Il y a des gens qui sont prêts à témoigner auxquels il a dit que si ces gens ne paient pas ici à Conakry, qu’ils payeront en Belgique. C’est une menace très grave, si cela s’avère vrai, il ne pourra jamais plus entrainer dans sa vie. Je lui ai dit qu’il faut qu’il me fasse un rapport où tirer les conséquences. Les gens ont été trahis. Il m’a dit qu’il y a quelqu’un en Belgique qui a envoyé ces gens et c’est ce dernier qui prend les pourcentages. Deuxièmement, j’ai dit comment tu peux choisir des joueurs sans pression et le lendemain tu dis que c’est la faute au gardien. Tu amènes les joueurs, tu les boudes dans une compétition. Ce sont des choses irréfutables qu’il n’a ni la main sur l’équipe ni sur son staff.  Il y a une vérité dans les rumeurs (…). Nous lui avons dit de faire son rapport par rapport à tout ce qui se tourne auprès de lui. Faute de quoi, nous prendrons toutes nos responsabilités. Quand j’ai dit que j’ai vu des textos qu’il a envoyés aux gens qui sont prêts à témoigner. Nous avons dit à Paul Put que nous avons signé un contrat et l’objectif n’est pas atteint, il faut qu’il prenne ses responsabilités. Je suis sans état d’âme. Je resterai dans le football jusqu’à ma mort. Je ferai tout pour que le football guinéen soit au sommet de football africain. Paul a été l’entraineur le mieux payé, le mieux soutenu, bien logé. De l’indépendance aujourd’hui, aucun entraineur guinéen n’a eu le traitement que Paul a eu. Quelqu’un qui a amené plus de 17 personnes. Même l’appartement qu’il a, il n’aura pas en Europe. J’ai fait 35 ans Europe et j’y suis encore. Son appartement nous coûte 6 mille euros par mois ce qui fait 60 millions de francs guinéens par mois. Nous n’avons pas encore pris de décision mais, il y a des points qu’il a reconnus devant tous les membres du bureau exécutif (…). J’ai demandé à l’intendant si les gens de son staff n’ont pas emporté nos matériels parce que nous avons envoyé plus de trois tonnes de matériels. Aucune équipe n’a ces genres de matériels. Il a demandé 32 milles euros de médicament que le gouvernement a payé (…). Il faut respecter le contrat qu’on a signé. Les rackets sont une réalité, les décisions seront prises (…). » A déploré Antonio Souaré depuis l’Égypte où il séjourne pour la Coupe d’Afrique des Nations.

Pendant, que l’équipe s’apprête à rallier la capitale Conakry, le technicien Belge doit fournir un rapport à la fédération guinéenne de football dans les prochaines heures, avant d’être édifié sur son sort au sein de l’équipe nationale.

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