Après l’Euro-2016, les Portugais ont décroché dimanche 09 juin le deuxième trophée de leur histoire en inaugurant le palmarès de la Ligue des nations aux dépens des Pays-Bas, battus en finale sur un missile de Gonçalo Guedes (1-0).
Dans l’ombre de sa star Cristiano Ronaldo, la « Selecçao » aime les héros inattendus: trois ans après l’improbable but d’Eder en finale contre la France (1-0 a.p.), c’est cette fois l’inconstant Guedes qui, d’un tir puissant mal détourné par le gardien (60e), a guidé la « Selecçao » vers un sacre en forme de confirmation, dimanche au stade du Dragon à Porto.
De quoi valider la mainmise portugaise sur le football européen, à un an de l’Euro-2020 dans douze villes du continent. De quoi aussi faire un sort au traumatisme de la finale à domicile perdue contre la Grèce (1-0) il y a quinze ans à l’Euro-2004…
Au coup de sifflet final, les Portugais se sont longuement étreints sur la pelouse, pendant que leur public, présent en nombre, agitait des milliers de drapeaux en chantant en choeur.
Ce trophée inédit est certes honorifique, loin du prestige d’un Euro ou d’une Coupe du monde. Mais il complète joliment la collection de Ronaldo, qui a signé une finale toute en abnégation après son triplé en demies contre la Suisse (3-1) et peut-être marqué des points en vue du Ballon d’Or en fin d’année.
Surtout, cette Ligue des nations est la preuve tangible que la nouvelle génération du Portugal a des arguments pour défendre sa couronne l’an prochain à l’Euro: l’équipe du sélectionneur Fernando Santos a étouffé avec maîtrise la jeune garde néerlandaise et son virevoltant jeu de passes, qu’on espère revoir plus à maturité dans un an.