Quelle stratégie pour l’opposition en RDC ? La Cour constitutionnelle a rendu ses décisions et confirmé l’invalidation des candidatures de Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzito alors que Moïse Katumbi est lui aussi empêché de se présenter. Mardi, le MLC de Jean-Pierre Bemba annonçait la création d’un comité de crise commun à l’opposition. Ce vendredi, une réunion de « mise au point » est annoncée cette fois au siège de l’UDPS.
Sur le principe, tout le monde semble d’accord. L’opposition doit « rester soudée autour d’une stratégie commune », explique Martin Fayulu. Encore faut-il la définir. L’hypothèse d’une candidature unique reste à l’ordre du jour, mais alors que le nombre d’options sur la table a considérablement diminué, chacun temporise et explique que la priorité est ailleurs.
« A quoi ça sert si c’est pour aller vers à une défaite programmée », plaide Moïse Katumbi pour qui il faut d’abord « se mettre d’accord sur les conditions d’une vraie élection démocratique » et « se battre pour les obtenir ». Même son de cloche chez Jean-Pierre Bemba. C’est d’ailleurs tout l’objet du comité de crise commun annoncé par le MLC, son parti, mais dont Felix Tshisekedi, discret depuis qu’il sait que lui, pourra se présenter, dit ne pas avoir entendu parler. Il invite à son tour l’opposition à une réunion ce vendredi à l’UDPS pour, dit-il, « vérifier qu’on est sur la même longueur d’onde ».
Les propos du parti de Jean-Pierre Bemba sur un éventuel boycott, en inquiètent certains. « Il faut privilégier les pressions », plaide Félix Tshisekedi. L’opposant qui, comme pour rassurer ses camarades écartés de la course, promet : « S’il y a une alternance, il faudra construire une union nationale ». Toujours dans la course, lui aussi, et plus discret encore Vital Kamerhe, qui n’a pas signé la dernière déclaration commune de l’opposition et ne s’est pas exprimé récemment autrement via un communiqué du secrétaire général de son parti, dans lequel il réaffirme sa « solidarité ».